L’affaire Papa Doro Gaye connaît un nouveau rebondissement majeur. Alors que la Cour d’appel de Paris avait prévu de statuer d’ici le 10 décembre, elle a finalement convoqué les parties plus tôt que prévu, ce mercredi 3 décembre. Motif : l’État du Sénégal a transmis toutes les garanties exigées par la justice française.

fournit des garanties “point par point”
Paris avait imposé huit exigences strictes avant toute décision. Parmi elles :
la garantie d’un procès équitable au Sénégal,
des assurances sur la prise en charge médicale de l’homme d’affaires en cas de détention,
la confirmation que l’infraction d’escroquerie foncière à plus d’un milliard de FCFA n’est pas prescrite.
Le Sénégal n’a pas tardé : les documents ont été envoyés dès le 2 décembre, permettant une audience anticipée en présence de Papa Doro Gaye. Les réponses fournies s’alignent exactement sur les demandes de la Cour et ont été transmises à la défense pour observations.
Une saga judiciaire d’un an
Doro Gaye, poursuivi pour une vaste escroquerie foncière, avait été mis en examen, placé sous mandat de dépôt puis libéré sous contrôle judiciaire. Son départ ultérieur du pays, jugé irrégulier, a conduit à l’émission d’un mandat d’arrêt international, suivi d’une interpellation en France via Interpol.
Depuis, la procédure d’extradition s’est transformée en bras de fer diplomatico-judiciaire, rythmé par des reports, examens techniques et demandes de garanties supplémentaires. La Cour d’appel de Paris se montre particulièrement vigilante quant au respect des droits fondamentaux.
Pape Cheikh Fall sénéjet Presse à Paris