<< Nous devons nous souvenir de la mort à tout moment. Elle est inéluctable. Chacun de nous sera seul à vivre son agonie, chacun de nous sera seul à vivre sa mort, chacun de nous sera seul dans sa tombe et rien, si ce n’est ses propres oeuvres, ne le trouveront à l’intérieur de cette tombe>> . Cette assertion, Serigne Sam aimait bien le rappeler dans ses discours.
Né en 1922 à Louga, de Mame Cheikh Ahmadou kabir Mbaye et de Sokhna Fatou Thiam, Baay Sam a fait ses études coraniques à Louga auprès de Serigne Mbaye Touré puis à Koki chez Serigne Ahmadou Sahir lô ( fondateur du Daara de Koki sur ordre de Mame Cheikh Mbaye)
Après avoir récité la totalité du texte coranique et écrit son premier Kamil, Baay Sam commence auprès de ce même Cheikh Ahmadou Sahir lô de Koky.Ensuite, il est parti à Saint-Louis pour approfondir ses connaissances religieuses auprès d’illustres maîtres comme Serigne Tidiane Niang et Serigne Amet Fall.
Il a également séjourné à Rufisque avant d’aller en Mauritanie pour continuer ses études.
Revenu au Sénégal, il parvient à obtenir le CEPE avant de repartir pour la Tunisie à l’université Zaytun. Après son séjour, il a fait son brevet d’étude du premier cycle( BEPC)puis la première partie du baccalauréat au lycée Faidherbe( actuel El Hadji Omar Tall) de Saint-Louis.
Il sera recruté par le gouvernement sénégalais en qualités de moniteur( pour enseigner le français) pendant cinq ans environ avant d’être nommé surveillant au Franco- Arabe de Dakar( actuel collège Serigne Falilou Mbacke)
Passionné par la recherche du savoir, il a toujours su allier le travail aux études. C’est ainsi qu’il s’est inscrit à la faculté des lettres et sciences humaines de l’université de Dakar, il est parvenu à obtenir une licence puis un certificat de maîtrise en lettres modernes ( en français et en Arabe)
Il sera ensuite recruté comme professeur au lycée Blaise Diagne de Dakar où il dispensait des cours de littérature arabe. Baay Sam a été également un éminent professeur de lettre à la faculté de des lettres et sciences humaines de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar avant d’être nommé proviseur du lycée Malick Sall de Louga.
Poursuivant, Baay Sam fut un très grand traducteur pour la vulgarisation plus effective et efficace de la pensée de Cheikh Ahmadou Bamba. Dans ce sillage, il traduisit plusieurs xassaides en français afin de permettre aux disciples d’avoir une meilleure compréhension du mouridisme qui n’est rien d’autre que la religion de l’islam.
Parmi ces œuvres, on retrouve, entre autres : «
Massalikul jiinan »( les itinéraires du Paradis), » Huqq- l bukau »( faut-il pleurer les nobles morts ), Tazawudou- siqar( viatique des adolescents), Al jawaru – nafis »( le joyeu, précieux)
Sa disparition en 1998, peu de temps après l’émission TGP( Très Gros Plan) de Babacar Diagne de la RTS fut douloureuse pour tout monde surtout ceux venaient de le découvrir avec ces deux émissions.
Par Khalifa Seck, disciple de Serigne Sam Mbaye.
