Le directeur exĂ©cutif d’Amnesty International SĂ©nĂ©gal, Seydi Gassama, a appelĂ© ce mardi Ă  l’abrogation de l’article 254 du Code pĂ©nal, qui sanctionne le dĂ©lit d’offense au chef de l’État. Dans une publication sur son compte X (anciennement Twitter), il juge cette disposition obsolĂšte et liberticide.

image 9 - 🔍 Seydi Gassama rĂ©clame la suppression de l’article 254 du Code pĂ©nal sĂ©nĂ©galais

« Le dĂ©lit d’offense au chef de l’État (art. 254 du Code pĂ©nal) doit ĂȘtre supprimĂ© », a-t-il Ă©crit, estimant que cette infraction n’a plus sa place dans un État qui se veut dĂ©mocratique.

Seydi Gassama considĂšre que le prĂ©sident de la RĂ©publique doit ĂȘtre traitĂ© comme tout autre citoyen devant la justice. En cas de diffamation, d’injure ou d’outrage, il pourrait, selon lui, saisir la justice au civil, sans bĂ©nĂ©ficier d’un traitement pĂ©nal spĂ©cifique.

Il dĂ©nonce Ă©galement la sĂ©vĂ©ritĂ© des peines prĂ©vues par cet article, notamment les peines de prison, qu’il juge disproportionnĂ©es.

« Les peines de prison pour ces infractions doivent ĂȘtre abandonnĂ©es », plaide-t-il, suggĂ©rant des sanctions alternatives comme des amendes ou des dommages et intĂ©rĂȘts en cas de condamnation.

Cette sortie intervient dans un contexte oĂč plusieurs figures publiques ont Ă©tĂ© rĂ©cemment poursuivies pour offense au chef de l’État, relançant le dĂ©bat sur la libertĂ© d’expression et la rĂ©forme du droit pĂ©nal au SĂ©nĂ©gal.

Share.

Comments are closed.

Exit mobile version